Pierre-François Dargnies, le directeur technique de Beyou Racing, qui supervise les travaux, précise : « C’est une fois le bateau à terre que nous nous sommes rendu compte que la totalité de la nouvelle étrave qui avait été implantée l’hiver dernier, était touchée sur toute sa surface suite à l’impact. L’âme s’est ramollie et la peau extérieure s’est délitée jusqu’à la jonction de l’ancienne étrave. » Après avoir stratifié pour colmater, puis asséché les fonds, le bateau a pu être convoyé prudemment à sa base à Lorient, convoyage géré par Ewen Le Clech, boat Captain.
« Tout le monde a modifié son programme, et l’équipe s’est mobilisée comme jamais pour cette opération ‘commando’ », ajoute Jérémie, « Philippe Facque, patron de CDK nous a ouvert son chantier qui pourtant était alors fermé. Le cabinet VPLP qui a dessiné le bateau, a immédiatement dépêché une équipe qui a supervisé la découpe du fond de coque, confirmant une fois de plus l’implication des architectes depuis maintenant près de cinq ans. C’est un vrai plus de pouvoir poursuivre notre étroite collaboration avec VPLP sur Charal 1. »
Pierre-François Dargnies confirme : « Tous les intervenants ont été hyper réactifs à l’image notamment de Gepeto composite, ou de Filumena et d’Ecritures qui s’occupent de la décoration de la coque. Tout a été minutieusement planifié entre la greffe de la nouvelle étrave, la pose des peaux de carbone intérieures et extérieures, la cuisson… ».
Au final ce sont plus d’une dizaine de spécialistes de haut vol qui entourent le 60 pieds IMOCA.