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Route du Rhum – Destination Guadeloupe 

Route du Rhum – Destination Guadeloupe : CDK Technologies aligne 16 bateaux au départ !

09-10-2022

Créée en 1978 par Michel Etevenon, La Route du Rhum-Destination Guadeloupe s’est imposée comme la reine des courses transatlantiques en solitaire avec un parcours mythique de 3542 milles (6562 kilomètres) entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre. La 12e édition de l’évènement va rassembler 138 marins répartis en six catégories de bateaux. Des bateaux dont seize (trois Ultims, onze IMOCA et deux Ocean Fifty) ont ce point commun de bénéficier à la fois de l’expérience et de l’expertise du chantier CDK Technologies, spécialiste de la construction de voiliers prototypes dont les productions trustent quasi systématiquement tous les podiums des plus prestigieuses courses au large depuis plus de 35 ans.

Classe Ultim : Des bateaux à la pointe de l’innovation et de la performance
Huit maxi-trimarans font partie des rangs cette année. Leur confrontation – la première en solitaire - est particulièrement attendue, d’autant que parmi ces machines taillées pour le tour du monde en solitaire, deux ont été mises à l’eau en 2021: 
CDK-U-05-2021Maxi Banque Populaire XI d’Armel Le Cléac’h dont le chantier a assuré la maîtrise d’œuvre complète et la fabrication des foils. 
CDK-U-06-2021 SVR Lazartigue de François Gabart (détenteur du record de la traversée de la Méditerranée) dont CDK Technologies a réalisé les pièces maîtresses telles que les flotteurs, les bras de liaison et les foils. 
Leurs performances seront évidemment scrutées à la loupe entre la Bretagne et la Guadeloupe. Idem pour celles de CDK-U-03-2015 Actual Ultim 3 d’Yves Le Blévec, lui aussi sorti tout droit des sites de Port-la-Forêt et de Lorient, en 2015. Déjà détenteur du record du tour du monde en solitaire depuis 2017 (42 jours 16 heures 40 minutes et 35 secondes), vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2015, de la Transat Bakerly 2016 puis de The Bridge la même année, ce multicoque précurseur, aujourd’hui aux couleurs du groupe spécialisé dans l’intérim, va assurément continuer d’écrire son histoire avec succès.

Classe IMOCA : Des bateaux aux vies multiple
Au côté de ces trois Ultims, onze IMOCA dont les réalisations ont également été assurées par CDK Technologies seront au départ avec des ambitions fortes, à commencer par CDK-I(F)14-2019 Apivia de Charlie Dalin, premier à couper la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2020-2021 mais aussi et surtout auteur d’un sans-faute sur toutes les courses de l’avant saison 2022. De leurs côtés, CDK-I(F)15-2022 Charal 2 de Jérémie Beyou puis CDK-I(F)16-2022 Maître CoQ V de Yannick Bestaven, mis à l’eau cet été et dont ce sera le premier transatlantique, seront particulièrement observés, même si leurs skippers respectifs n’ont sans doute pas encore entièrement toutes les ficelles de leurs nouvelles machines à ce stade de leur préparation pour pouvoir en exploiter déjà toute la quintessence.


Idem, mais dans une autre mesure pour Justine Mettraux dont le Rhum sera la toute première course en solitaire en IMOCA à bord de CDK-I(F)10-2018 TeamWork (ex-Charal 1). Si sa performance sera à surveiller, il en sera de même pour CDK-I(F)13-2020 CORUM l’Épargne de Nicolas Troussel, CDK-I(F)09-2015 Groupe Apicil de Damien Seguin (ex-Maître CoQ IV, vainqueur du Vendée Globe 2020-2021), CDK-I(F)08-2015 Medallia de Pip Hare (ex BP8, bateau aux deux podiums sur le Vendée Globe, dont une victoire en 2016), 
CDK-I-07-2011 Monnoyeur – Duo for a Job de Benjamin Ferré (tenant du titre sur les deux dernières éditions sous les couleurs de Macif en 2014, puis de SMA 2018). Tous auront très certainement leur mot à dire dans la bagarre.
Même chose pour CDK-I-06-2010 aujourd’hui La Mie Câline d’Arnaud Boissières (2e puis 3e des Vendée Globe 2012 et 2016, 2e de la Route du Rhum 2014), CDK-I-03-2006 COMMEUNSEULHOMME Powered by Altavia d’Éric Bellion (ex Foncia, vainqueur du Vendée Globe 2008) ou encore CDK-I-04-2006 Fives Lantana-Environnement de Louis Duc.

Classe OCEAN FIFTY : Une même volonté de repousser les limites
Les Ocean Fifty ne sont pas en reste. En effet, deux d’entre eux, témoins de la passion et du savoir-faire de CDK Technologies dans la construction de ces multicoques de 50 pieds, seront au départ : CDK-OF-02-2009 GCA - Mille et un sourires de Gilles Lamiré qui a déjà inscrit son nom au palmarès lors de l’édition 2014 avec Erwan Le Roux sous les couleurs de FenêtréA, puis CDK-OF-03-2017 Leyton de Sam Goodchild, vainqueur du Pro Sailing Tour 2021, En 2022 il remporte, 1000 Milles des Sables, la 2ème  Drheam Cup 22  et il est 2eme du Pro Sailing Tour 22.


© ©LEYTON_BI_DRONE_JCHAMPOLION

Quelles ont été les impacts des foils depuis 2015 sur la classe IMOCA?
« Le pourcentage des foilers est passé de 30% à 70% de la flotte des bateaux IMOCA, et 100% des bateaux récents. Le principe du foil permet de soulager le bateau pour avoir le moins possible de surface de coque au contact de l’eau et ainsi prendre le maximum de vitesse. Les vitesses de pointe ont ainsi augmenté de 20 à 30%, mais les impacts à la mer qui en résultent ont nécessité de revoir intégralement le calcul de la structure intérieure des bateaux, avec en particulier des renforcements au niveau des zones de puits de foils ainsi que des fonds de coques. Une conséquence plus visible de l’adjonction des foils est la tendance à la généralisation des « étraves rondes ». L’étrave étant en effet le plus souvent hors de l’eau, ces formes arrondies permettent un meilleur passage à la mer dans les phases de fin de vol. »

L’évolution des bateaux avec foils vue par Stéphane Digard, Directeur Adjoint de CDK Technologies
 
L’autorisation des foils sur sur la classe OCEAN FIFTY en 2017?
« Les premiers foils courbes sur les OCEAN FIFTY sont apparus avec la génération 2017 (CIELA VILLAGE 2). Il s’agit de foils courbes monotypes, beaucoup moins extrêmes que ceux développés sur les IMOCA ou ULTIM. L’adjonction de ces appendices a engendré des renforts de structure dans les bras en particulier sur les bateaux existants. Grâce à ces appendices, ces bateaux de 50 pieds à budget contrôlé ont atteint des vitesses proches de 40 nœuds, inimaginables auparavant ! La flotte est désormais très homogène. »
 
L’arrivée des foils sur la classe ULTIM, a t ’ elle engendrée des avancées techniques majeures?
« Les ULTIM ont franchi un cap entre 2018 et 2022, principalement grâce à la connaissance en temps réel des charges et déformations enregistrées dans les structures et appendices, que permet la généralisation de la fibre optique. Dotés de plans porteurs sur les safrans et la dérive, ces bateaux sont désormais stables en vol, et les coques centrales ne touchent quasiment plus jamais l’eau : on note ainsi une tendance constante à la diminution de son volume. Autre évolution cachée : pour passer les efforts énormes des appendices dans les structures, celles-ci sont de plus en plus réalisées en autoclave pour améliorer leur résistance (bras, flotteurs). C’est une innovation majeure apportée par CDK sur ces bateaux. »
 
« De manière générale, l’arrivée des foils et la capacité de créer de la portance « dynamique » ont rendu la course au gain de poids un peu moins prioritaire, au service du renforcements des structures. »

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