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Patrice Charlet, 33 ans chez CDK Technologies

L’histoire d’un « métier passion »

30-06-2021

La passion pour la voile nait parfois loin des côtes. Patrice Charlet le démontre à sa manière. C’est en arpentant les artères du salon Nautique de Paris, à l’âge de 11 ans, qu’il fait cette découverte qui changera sa vie. Pour le natif de Valenciennes, la suite se déroulera sur l’eau, en école de voile. En plus du goût des embruns, Patrice, touche-à-tout volontaire et déterminé, s’initie aux joies de la construction navale. Il commence la construction de son premier bateau à 23 ans. Sa maîtrise, sa force de caractère – liée à son autre passion, la boxe – l’ont accompagné tout au long de sa carrière chez CDK Technologies, 33 ans de savoir-faire au service des bateaux les plus prestigieux de notre époque.

Son premier jour chez CDK
En 1988, CDK Composite – l’ancien nom de CDK Technologies – met à l’eau Hitachi, un trimaran pour Lionel Péan. L’événement ne se déroule pas vraiment comme prévu puisque le bateau a démâté à quai ! L’anecdote est restée dans les mémoires et surtout dans celle de Patrice Charlet : c’était son premier jour dans l’entreprise.

Son rôle chez CDK Technologies
Patrice a toujours travaillé sur le site de Port La Forêt. Il a débuté par une mission secrète : construction de pièces pour les sous-marins nucléaires. Ensuite, place à la compétition. Il fait partie de l’équipe qui met sur pied l’IMOCA Bagage Superior avec lequel Alain Gauthier remportera la première édition du Vendée Globe.
Au côté d’Hubert Desjoyeaux, Patrice découvre de nombreuses séries : il s’investit notamment sur les Formule 40 (appui technique et réparation) mais aussi sur les premiers Figaro de séries. Cinq ans plus tard, suite à l’arrivée de Philippe Facque et de ses associés, CDK composite devient CDK Technologies. Dès lors, Patrice ne manquera aucune étape du développement de l’entreprise. Il assiste à l’acquisition du hangar CDK3(propriété d’Henri Desjoyeaux), puis à la construction mitoyenne du second hangar CDK2
À la fois à l’aise en mécanique et en composite, le jeune homme devient rapidement un des éléments majeurs de l’entreprise. Dans l’équipe, Hubert confie la maintenance de toutes les infrastructures de CDK (site de Port La Forêt) à Patrice, un poste qu’il a conservé jusqu’à son départ à la retraite.

Les raisons d’une telle longévité chez CDK
En 33 ans, Patrice Charlet, surnommé ‘Mccoy’, est devenu un visage incontournable de la société. Il s’est toujours attaché à être à la hauteur de la confiance d’Hubert et de Philippe en s’activant sans compter aux côtés des techniciens composites et de ses collègues. Tout au long de sa carrière, il a ainsi contribué à la conception de 36 unités, des ORMA aux IMOCA en passant par les Multi50 et les Ultimes. Ces derniers jours, il confiait n’avoir qu’un seul regret : ne pas pouvoir assister à la mise à l’eau de 11th Hour.  

Ces personnalités qui l’ont marqué
Le trio qui a contribué au rayonnement de CDK Technologies a forcément une place à part dans l’esprit de Patrice Charlet. Il salue Hubert Desjoyeaux, cet « ingénieur rigoureux et pragmatique » qui « mêlait la haute technologie à l’art du travail bien fait ». « Il aurait été capable de décrocher la lune », s’amuse Patrice. ‘Mccoy’ voue également une admiration incontournable pour les skippers, en premier lieu Rolland Jourdain et Jean Le Cam. Patrice tient également à rendre hommage à Philippe Facque, « aussi passionné qu’Hubert » et qui s’est évertué à développer le chantier.

De l’importance de la transmission
La transmission ? « Quand elle est nourrie par une passion commune, c’est naturel », assure Patrice. Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’un bateau à construire, c’est « une prouesse technologique à accomplir ». Et cela n’est possible qu’en équipe, avec un travail qui valorise les compétences de chacun et oblige à une cohésion collective entre collaborateurs, ingénieurs, architectes et clients. L’émotion opère après, lorsque les bateaux quittent le chantier vers la zone de mise à l’eau. Patrice était chargé de tracter les bateaux, une mission périlleuse. « L’erreur de pilotage est inenvisageable jusqu’à la cale. Mais cela reste toujours des moments très émouvants. »

Les joies de la traversée
C’était son rêve de toujours : traverser l’Atlantique  à la rame comme l’on fait nombre des bateaux qu’il a préparé avec toute son équipe. En 2014, Philippe Facque lui octroie un congé sans solde. Il fallait du temps pour réaliser la grande aventure. Elle aura lieu, entre Dakar (Sénégal) et les îles du Salut (Guyanne) pour 77 jours de mer et de bonheur. « J’avais envie de prendre le contre-pied de la course au large où on se bat pour que tout aille vite. Là, j’avais envie d’aller lentement, très lentement. J’ai dû puiser une énergie que je ne pensais pas avoir. Ce fût une véritable leçon de vie. »

CDK Technologies, un avenir radieux
Patrice Charlet faisait partie des premiers, des pionniers à travailler dans l’unique hangar de l’entreprise. Désormais, elle compte 90 salariés, deux sites de production et du matériel de haute technologie. L’agrandissement du site de Port-La-Forêt est même en cours et l’effervescence est palpable au chantier malgré une concurrence importante. Entre souci du travail bien fait et haute technologie, CDK Technologies n’en finit plus de séduire et dans le sillage de Patrice, tous les collaborateurs y contribuent.

Philippe Facque, Directeur Général de CDK Technologies : « Patrice est le MacGyver du chantier. Il sait tout réparer et réussit surtout à résister à la pression de ses camarades qui veulent toujours récupérer leur machine au plus vite. Très indépendant et roi de la manutention, il occupe une place à part chez CDK. »

Michel Ollivier Directeur Industriel adjoint de CDK Technologies : « Patrice ! Incontournable, la mission la plus dure sera de tenter de le remplacer sans aucun doute, c’est une des premières pages du grand livre CDK qui se tourne, bons vents Mac Coy »

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