Ils disaient viser le podium et c’est chose faite, de très belle manière. Au terme d’un match-racing d’anthologie au large des côtes brésiliennes, Kevin Escoffier et Nicolas Lunven terminent deuxième d’une course qu’ils ont contribué à animer du début à la fin. Et ce n’est pas une surprise. S’ils n’ont pris en main l’ancien IMOCA de Vincent Riou qu’au mois d’août, le binôme n’a eu aucune difficulté à trouver immédiatement les manettes de PRB. Réputé le plus léger des IMOCA, ce plan VPLP-Verdier de 2009 très polyvalent avait été remis à niveau en 2018 par l’adjonction de foils de belle envergure.
Dès le départ, PRB démontre qu’il faudra compter avec lui, même si la deuxième nuit de course occupe presqu’à plein temps Kevin, troquant le ciré pour la blouse de mécano afin de réparer le dessalinisateur défectueux. Mais PRB tient la cadence et monte en puissance au louvoyage dans le golfe de Gascogne et le long de l’Espagne pour prendre la tête toute la journée du 30. Pendant la réparation, le plomb du moteur a malheureusement sauté. Kevin Escoffier et Nicolas Lunven écopent d’une pénalité d’1 h 30 et choisissent l’entrée dans les hautes pressions pour effectuer leur réparation. Une parenthèse qui les décroche un peu d’Apivia et Charal.
Rétrogradés en sixième position, le duo cravache dans l’alizé avec une trace très économe en milles et se retrouve dans la roue d’Apivia en troisième position à l’entrée du Pot-au-noir. Il ressort troisième après l’arrêt buffet de Charal, double logiquement Banque Populaire qui s’est intercalé, résiste aux assauts d’ 11th Hour Racing mais voit revenir dans son rétroviseur le foiler noir. L’explication se termine par une bataille d’empannages d’anthologie à l’approche de la Baie de Tous les Saints. Dans la chaleur brésilienne, c’est un spectacle de très haut niveau qu’offrent les deux équipages qui ne lâchent rien malgré deux semaines de course éreintante.
La belle série continue donc pour Kevin Escoffier qui a trouvé en Nicolas Lunven le stratège et le performer qu’il attendait. Deuxième de la Rolex Fastnet Race, deuxième du Défi Azimut, deuxième à Salvador de Bahia, difficile de faire plus régulier…
Source communiqué Transat Jacques Vabre Normandie le Havre