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4 ème victoire de CDK Technologies sur 8 éditions du Vendée Globe grâce à Armel Le Cleac’h et BANQUE POPULAIRE !

Client historique de CDK Technologies, BANQUE POPULAIRE clôt de façon magistrale son programme IMOCA par une magnifique victoire sur le Vendée Globe 2016/2017.

19-01-2017

Entamée dans la classe ORMA (construction de BANQUE POPULAIRE II en 2002), la collaboration entre CDK Technologies et l’équipe BANQUE POPULAIRE n’a cessé de s’amplifier dans le temps : toutes les constructions de nouveaux bateaux depuis le maxi trimaran BANQUE POPULAIRE V ont été réalisées par CDK Technologies. Cette histoire commune est d’autant plus significative qu’elle a accompagné l’évolution de CDK Technologies : la construction du site de Keroman Technologies pour permettre la naissance de BANQUE POPULAIRE V à Lorient est le résultat de la volonté du chantier d’accompagner son client dans ses défis les plus extrêmes.

Chacun de ces programmes s’est traduit par un succès commun pour CDK Technologies et BANQUE POPULAIRE : de la conquête du Trophée Jules Verne avec Loi Peyron en 2012 sur BP V, à cette victoire extraordinaire d’Armel Le Cleac’h sur ce Vendée Globe sur BP VIII.

Mais comment vit-on côté constructeur dans les coulisses d’un tel exploit ? Revenons sur les principales étapes de cette conquête :

Fin 2013, 3 ans avant le départ du Vendée Globe : période intense de cotations et négociations pour la construction de nouveaux bateaux destinés à prendre le départ en 2016. La concurrence est rude parmi les 7 projets de bateaux neufs, et finalement c’est le consortium Safran- Banque Populaire qui décide de mutualiser ses efforts et de confier la construction à CDK Technologies. Une preuve de confiance et un défi de taille pour le chantier, qui parallèlement enregistre la commande du trimaran Ultime MACIF, et quelques mois plus tard la commande du mât du Maxi trimaran Spindrift 2.

Début 2014, la construction commence : à cette date, une inconnue de taille persiste, liée à la jauge IMOCA, quant à la possibilité d’utiliser les foils, nouveau concept prometteur issu du cabinet VPLP. Un choix majeur pour la structure de ces bateaux, qui n’intervient qu’en octobre 2014. La construction de BP VIII commence en parallèle dès que les outillages sont libérés par SAFRAN. L’effectif de CDK Technologies passe de 45 à 85 personnes en 6 mois. Un défi majeur pour réussir l’ensemble de ces projets en parallèle. Une période d’activité intense sur tous les fronts, qui s’achève avec la mise à l’eau en juin 2015 pour BP VIII. Les navigations commencent.

Novembre 2015, première course pour les nouveaux venus en classe IMOCA : les abandons se succèdent dès les premiers jours de course pour l’ensemble des foilers de nouvelle génération, sauf pour Armel le Cleac’h qui navigue tout en retenue pour apprivoiser son nouvel engin et arrive sur les talons du vainqueur à dérives droites, PRB. Victoire 100% CDK à l’arrivée dans toutes les classes : MACIF en Ultime, PRB en IMOCA et FENETREA en MULTI 50. Les équipes du chantier, d’abord sonnées par l’abandon de SAFRAN2 sur problème structurel, sont récompensées de leur travail intense pendant des mois. HUGO BOSS, le principal adversaire de BP VIII sur ce Vendée, est sauvé in extrémis de la perte totale.

 Fin 2015, retour en France et chantiers dhiver pour tous les foilers, lancement de lUltime BP IX : CDK technologies est sollicité pour réaliser des renforts structurels significatifs pour absorber les efforts qu’engendrent ces nouveaux appendices. Jérémie Beyou décide au vu des performances prometteuses des foilers, de greffer des foils sur son plan 2011. Il confie ce chantier à CDK Technologies, le constructeur de son bateau (qui n’est autre que l’ancien BP VI aux commandes duquel Armel a terminé 2ème du Vendée Globe 2012 derrière Francois Gabart).

En parallèle, BANQUE POPULAIRE confirme sa confiance en CDK technologies en lui confiant la construction de son Ultime BP IX, qui doit être mis à l’eau mi 2017. La saga BANQUE POPULAIRE - CDK TECHNOLOGIES se poursuit.

Début 2016, on optimise : les navigations s’enchainent les équipes aiguisent leurs montures en découvrant peu à peu le fonctionnement des foils. Armel remporte The Transat et vient valider tout ce travail mené depuis la mise à l’eau. Jérémie Beyou gagne quant à lui la New York Vendée, première victoire en IMOCA pour lui, dès sa première course avec son bateau récemment transformé. La montée en puissance des bateaux dernière génération de CDK est en marche, d’autant que SAFRAN 2, endommagé lourdement lors de la Transat Jacques Vabre, confirme tout son potentiel lors du Trophée AZIMUT.

Eté 2016, les teams se referment peu à peu : seules quelques bribes des problèmes rencontrés transpirent de ce blackout, concernant principalement les difficultés de mise au point des foils, et le débat de la twittosphère sur les chances des « classiques » et les « volants » bat son plein. L’échéance approche, les armes se fourbissent, et la position de HUGO BOSS loin de la concentration des tops teams en sud Bretagne est probablement à ce stade un avantage : pas de confrontation directe avec ses adversaires, peu d’informations sur les performances et problèmes techniques : le gallois Alex Thomson suit son chemin loin de l’excitation médiatique du Vendée Globe.

La construction de BP IX est bien engagée.

Octobre 2016 : on va savoir ! C’est l’effervescence sur les pontons du Vendée Globe. C’est l’occasion d’une dernière visite aux bateaux construits par CDK Technologies, mais aussi de certains bateaux concurrents. L’occasion de découvrir les dernières optimisations réalisées par les teams, l’occasion de refaire un peu le monde sur ces 3 ans de programme à préparer l’Everest des courses en solitaire. Les commentaires vont bon train, les équipes de CDK Technologies organisent un concours de pronostics, avec règlement improvisé pour établir les classements. Le débat entre les « classiques » et les « volants » bat son plein. Les trois générations de bateaux CDK présents au départ sont présentes dans le top 5 des pronostiqueurs. Ce sont effet 7 bateaux CDK qui participent à cette édition, tous compétitifs et susceptibles de réaliser un résultat sur cette course.

Novembre 2016 : le départ et les premiers enseignements. Les marins lancent leur course plus ou moins prudemment, les premières impressions sur les performances de bateaux se dégagent assez vite, avec une première surprise : HUGO BOSS est très véloce d’une part (mais on l’imaginait déjà depuis les performances entrevues sur la New York Vendée), mais Alex Thomson surprend également par ses choix tactiques ambitieux. Une manière de faire sa course loin des standards du Pôle Finistère Course au Large, au sein duquel s’entrainent les principaux prétendants. L’ambiance au chantier est sereine, pas de problèmes sur ces premiers jours de course. Les téléphones sont silencieux.

La descente de lAtlantique, le début des mers du sud, premières avaries : Armel, Alex et Vincent animent la tête de course, entretenant le débat entre dérives et foils, et les premiers incidents mécaniques se produisent : le bris de la tête de mât de Tanguy Delamotte, le choc et la perte du tip de foil tribord pour HUGO BOSS, puis les chocs avec des OFNIS pour PRB, SAFRAN et SMA plus tard. L’ambiance au chantier est un peu morose, 4 bateaux abandonnent en peu de temps et les OFNIS sont au centre des conversations de ponton. Jean Le Cam, relativement silencieux depuis le départ, poste une vidéo pleine d’humour dans laquelle il décrit sa difficulté d’utilisation des moyens de capture d’image mis à sa disposition par Pollux, l’as de la prise de vue connu de tout le milieu. Le show Le Cam en vidéo est lancé et ne s’arrêtera plus.

Le coup daccélérateur dArmel dans le sud : Armel fait taire les rumeurs sur les performances supposées moins bonnes de son bateau par rapport àHUGO BOSS. Les quelques bribes d’informations lâchées par le très secret Ronan Lucas, directeur du team BANQUE POPULAIRE, au gré des réunions de suivi de construction de BP IX, laissent deviner que son skipper navigue à sa main, et a décidé d’appuyer sur l’accélérateur au moment opportun. Alex Thomson semble fatigué, et Armel réussit à évoluer dans un système météo différent de celui de ses concurrents. Le break est fait, croit-on à ce moment-là.  800 milles d’avance au Cap Horn, la messe est dite. Chez CDK Technologies, on commence à rêver de victoire et de de 3 bateaux CDK dans les 5 premiers.

Jean Le Cam continue son show et lors d’une conversation avec Yann Elies le 28 décembre, il rend hommage à CDK Technologies : « on est tombé dans la résine quand on était petit ».

La remontée de lAtlantique, le calvaire dArmel : Armel enchaine les situations météo défavorables, et ce diable de gallois ne lâche rien. Ceux qui ont parié sur une casse de sa part, entretenant une réputation tenace attachée aux performances du skipper d’outre-manche, en sont pour leurs frais. Alex Thomson revient peu à peu au contact d’Armel, et se permet de battre le record des 24h en solitaire en monocoque. On s’inquiète, on pose quelques questions tout en retenue aux membres du team sur l’état du bateau d’Armel : « Il n’a pas de problème majeur qui l’empêche d’exploiter son bateau à presque 100%...mais il est temps que ça se termine ». Ces derniers jours sont stressants pour tout le monde, la remontée d’HUGO BOSS anime toutes les conversations, on attend tous les classements avec impatience, et on se rassure en se disant que la réputation de combattant du Chacal (surnom d’Armel le Cléac’h illustrant son comportement de combattant qui ne lâche rien), va lui permettre de s’en sortir, même s’il doit passer la ligne 30 secondes devant son dauphin !!

19 janvier la délivrance ! BANQUE POPULAIRE VIII passe la ligne d’arrivée en tête, en 74 jours 3 heures 35 minutes et 46 secondes en mer, apportant à CDK Technologies sa 4ème victoire sur le Vendée Globe sur 8 éditions, confirmant le statut de chasse gardée de cette course pour le chantier.

Les membres du staff de CDK et quelques collaborateurs ayant participé à la construction de BP VIII sont sur place depuis la veille. Les regards sont heureux, c’est l’heure du débriefing et des histoires de fin de régate 100 fois répétées. Une formidable récompense pour les équipes de CDK technologies, qui va se répandre comme une trainée de poudre au chantier, et motiver encore plus les équipes dédiées à la construction du trimaran BANQUE POPULAIRE IX.

Pour parodier une célèbre maxime footballistique, on est tenté d’affirmer que « Le Vendée Globe est une course qui se pratique en solitaire, et à la fin cest un bateau CDK qui gagne ».

C’est en tous cas pour vivre de tels moments que l’on fait ce métier.

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